Bonjour chère CPE ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis Malaury Choquet. J’ai été éducatrice spécialisée avant de me reconvertir et de passer le concours de CPE et actuellement je travaille au sein d’un collège.
En quoi consiste votre métier de CPE au quotidien ? Pouvez-vous nous décrire une journée type ?
Mon métier consiste à accompagner les élèves vers une réussite scolaire, éducative et personnelle. La vie scolaire se situe vraiment au cœur de la vie des élèves ! Décrire une journée type me semble compliqué (voire impossible) car la vie de CPE est rythmée par les aléas du quotidien, et par les urgences ! J’ai la chance d’exercer un métier avec des missions très larges : assurer l’assiduité des élèves, leur bien-être, le climat scolaire, la gestion de la vie scolaire, mener divers projets… On peut également parler d’éducation à la citoyenneté et de vivre ensemble. C’est un métier très large et passionnant !
Que préférez-vous dans votre métier ?
Ce que je préfère dans mon métier : échanger avec les élèves. Savoir prendre le temps au milieu des urgences du quotidien, leur montrer que la porte est toujours ouverte, se dire bonjour le matin au portail, prendre de leurs nouvelles : ce sont vraiment les moments simples que je préfère. Ces moments sont essentiels pour moi mais aussi pour l’épanouissement des élèves au sein de l’établissement, et cet épanouissement conditionne leur réussite scolaire.
Comment avez-vous su que vous aviez trouvé votre voie ?
Le métier de CPE est un métier unique. J’ai su que j’avais trouvé ma voie quand je me suis sentie épanouie dans ce que je faisais au quotidien, quand j’ai vu que je ne m’ennuyais jamais et que je pouvais être créative et innovante dans mes projets d’établissement.
Quelles sont vos principales difficultés ?
Je dirais que la gestion du temps est la principale difficulté. Il faut être partout à la fois, mais il ne faut pas oublier l’essentiel : prendre le temps parfois de faire une pause pour observer, prendre quelques minutes dans la cour de récréation, au réfectoire, repérer éventuellement des signes qui nous interpellent. Il faut voir l’invisible, en quelque sorte.
Avez-vous parfois envie de rire quand les élèves se lancent dans des explications loufoques, pour justifier leurs bêtises diverses ? Une anecdote à partager ?
Certainement ! Il faut rire et prendre de la distance, car nous sommes parfois confrontés à des situations difficiles. Et c’est vrai que les élèves ont une imagination débordante quand il s’agit de justifier une bêtise ou un retard. Cela peut aller de « Je ne savais pas que j’avais cours » à « Je suis désolée Madame, je suis en jetlag, je rentre de voyage ». C’est toujours amusant !
Sur votre bureau, on trouve…
Sur mon bureau, on trouve beaucoup de papiers, un agenda (absolument indispensable) et tout un tas de papeterie. Mais surtout j’ai un coin pour les élèves avec un jardin zen, des mandalas, des balles anti-stress. Cela aide certains à se canaliser ou à relâcher la pression quand je les reçois en entretien.
D’après vous, quels sont les principaux défis que l’école doit relever pour demain ?
L’école a différents défis à relever. Continuer la prévention contre le harcèlement, travailler toujours plus sur l’orientation des élèves pour lutter contre le décrochage scolaire, améliorer l’insertion professionnelle, et enfin travailler sur l’estime et la confiance Beaucoup d’élèves n’ont pas conscience de leur valeur !
Un mot de la fin ?
L’ensemble de la communauté éducative doit être là pour contribuer à faire de nos élèves les futurs citoyens de demain, des citoyens éclairés et libres !